Quand la peur s’installe, elle nous paralyse.
Ça pince dans le ventre, ça sert la gorge, ça fait monter des bouffées de chaleur… Et dans la tête, on n’arrive plus à avoir les idées claires car la peur monopolise toutes nos ressources.
Alors si vous vous sentez bloqué par la peur, ça peut-être la peur d’un échec en particulier, la peur d’aller parler à une personne que vous appréciez, la peur de demander une augmentation au travail, la peur de publier sur les réseaux sociaux… Bref, si vous n’arrivez pas à penser une situation à cause de la peur, vous êtes au bon endroit.
Je vous propose un exercice concret pour analyser vos peurs. Vous pouvez télécharger gratuitement le PDF avec toutes les explications et la trame des questions.
Mais avant de le remplir, je vous conseille d’écouter l’épisode de podcast lié où je passe en revue des exemples concrets.
Cet article est un résumé de l’épisode 5 du Podcast Hack Your Soul :
Quand on est paralysé par une peur, on n’arrive pas à réfléchir. Le but de l’exercice va justement être de retrouver le chemin de la pensée.
L’exercice que je vous propose a été expliqué par Tim Ferriss dans une vidéo Tedx que je vous invite à regarder.
Mais en réalité, ce n’est pas lui qui l’a inventé ! La source se trouve du côté des stoïciens (encore eux ! ).
Avec cet exercice vous allez pouvoir analyser votre peur, en prenant du recul, donc en levant son effet de sidération.
Il vous permettra de soupeser le coût de votre action ou de votre inaction, et de conscientiser le fait que ne pas choisir, c’est un choix en soi qui aura bien-sûr aussi des conséquences.
Il s’agit de prendre une décision et de reconquérir votre responsabilité face aux actions possibles.
Retrouver du pouvoir sur vos choix
La première question à vous poser c’est : où actuellement dans votre vie est-il plus important de vous intéresser à vos peurs plutôt qu’à vos objectifs ?
Si vous n’arrivez pas à poser votre objectif malgré toute votre bonne volonté, cet exercice pourra sûrement vous débloquer !
Peut-être êtes-vous pris dans une anticipation systématique du pire, qui vous empêche d’élaborer une vision de moyen ou long terme ?
L’anticipation n’est ni bonne ni mauvaise en soi. Mais si elle est chargée de stress et de catastrophisme, alors il est impossible l’utiliser pour planifier et visualiser.
Les stoïciens insistent particulièrement sur le fait qu’il est important de différencier ce qui dépend de nous ou non. Ce qui est sous notre contrôle, en notre pouvoir ou non.
Parce que, jusqu’à preuve du contraire, vous n’êtes pas un super-héros avec des super-pouvoirs magiques.
Donc vous devez admettre qu’un certain nombre de choses vous échappe. Et vous, vous ne pouvez agir que sur ce qui dépend de vous.
Sortir de sa peur en 3 étapes
L’exercice se compose de 3 questions et nécessite entre 25 et 45 minutes.
Vous pouvez l’utiliser pour vous, pour quelqu’un d’autre (dans le cadre d’un accompagnement par exemple), et pour toutes les sphères de la vie.
Tim Ferriss, dans sa vidéo, dit qu’il le fait une fois par mois à une fois tous les trimestres. Il s’autorise à y avoir recours dès qu’il sent une peur paralysante l’assaillir.
Bien-sûr, l’exercice nécessite du temps, de la disponibilité et un travail d’élaboration personnel. Je vous invite donc à bloquer un créneau horaire sur votre emploi du temps pour le réaliser sereinement.
Explorez vos scénarios catastrophe
Dans un premier temps, vous allez explorer la situation que vous craignez le plus.
Listez tous les scénarios catastrophe qui pourraient arriver.
Mais il ne s’agit pas seulement de les noter sur le papier. Non ! Prenez le temps de bien les visualiser, de les ressentir dans vos tripes, de comprendre à quoi ça ressemblerait en vrai.
Ensuite, pour chaque scénario, vous allez vous poser deux questions :
- Qu’est- ce que je peux mettre en place pour que ce scénario catastrophe ne se réalise pas complètement ou pas du tout ?
- Si le scénario se réalise (cas du pire), que puis-je faire pour réparer la situation ?
Explorez votre peur de la réussite
Prenez au moins 15 minutes pour réfléchir à cette question.
Il s’agit d’imaginer quels seraient les bénéfices d’une réussite, même partielle. C’est-à-dire, concrètement, si vous surmontez votre peur, que se passera-t-il pour vous ?
Quand je dis une réussite partielle, je parle d’un essai, même s’il n’est pas totalement complété.
Explorez le statu quo face à la peur
Pour cette question, vous allez imaginer ce qui se passerait en cas de non passage à l’action.
Vous restez comme vous êtes maintenant, business as usual, rien de plus n’est mis en place pour surmonter votre peur.
Et là… Et bien il s’agit tout simplement de se rendre compte des conséquences d’un non-choix.
Concrètement, passez en revue toute votre vie si rien ne change. Visualisez et ressentez comme si vous y étiez.
Quelles ressources peuvent vous aider à surmonter votre peur ?
Dit comme ça vous allez me répondre : « si je le savais, je n’aurais plus de peurs ».
Vous êtes-sûr ? Avez-vous réellement pris le temps de décortiquer toutes les ressources à votre disposition pour surmonter votre difficulté actuelle ?
Car il existe sûrement d’autres personnes ayant déjà rencontré ce que vous traversez… Et peut-être ont-elles témoigné sur ce qui les a aidé.
Dans les ressources, vous allez lister les personnes, objets ou situations qui peuvent vous aider à résoudre directement ou indirectement votre problème. Mais aussi toutes les ressources qui vous apportent sécurité, soutien et motivation.
Ces dernières seront un tremplin, qui vous permettra de poursuivre votre démarche et d’être suffisamment confiant pour affronter votre peur.
J’ai également ajouté des questions de debriefing à l’exercice afin que vous puissiez clarifier ce que vous avez ressenti durant votre introspection… Histoire de ne pas rester avec un bout de tristesse ou de regret qui resterait coincé dans un coin !
Conclusion : gérer ou vaincre sa peur
Cet exercice vous demandera une certaine discipline, afin d’explorer précisément ce qui vous bloque dans la situation actuelle.
Inspiré de la sagesse stoïcienne, il est une porte vers la construction de nouvelles perspectives.
En identifiant votre peur, vous saurez exactement ce que vous devez affronter.
En définissant les chemins possibles, vous retrouverez votre capacité d’action, qui va de pair avec la responsabilisation.
Vous aurez donc à arbitrer entre la procrastination choisie et la mise en mouvement.
Mais au moins vous serez conscient des potentielles conséquences de chacun des scénarios !
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