Comment sortir du cercle vicieux de la victimisation et reprendre du pouvoir sur sa vie

Faible estime de soi

« Je me sens invisible. Quand je parle, les autres ne m’écoutent pas. »

Ces mots résonnent peut-être en vous.

Que ce soit dans un cadre familial, professionnel, ou amoureux, il arrive que l’on se sente ignoré ou rejeté.

Quels sont les mécanismes entretenant le cercle vicieux de la victimisation, et surtout, comment en sortir ?

Je vous invite à aller écouter l’épisode 23 du Podcast Hack Your Soul, car cet article n’en est qu’un bref résumé.

🎧 Épisode complémentaire : # 17 Comment changer ses habitudes

L’histoire d’Alban : quand le sentiment d’invisibilité s’installe

Alban, 38 ans, est un homme qui semble avoir une vie plutôt stable. Il travaille dans l’informatique, s’entend bien avec son ex-femme, et gère la garde alternée de ses enfants sans trop de difficultés.

Pourtant, derrière cette façade, Alban ressent un profond malaise. Que ce soit dans sa famille, au travail ou dans ses relations amoureuses, il a l’impression d’être toujours relégué au second plan, ignoré, voire utilisé sans être véritablement reconnu pour ce qu’il est.

Il se plaint de ne jamais être écouté.

Alban se considère comme victime des circonstances. Dans son discours : sa famille ne l’écoute pas, les femmes le rejettent, son ex-femme profite de sa gentillesse.

Mais est-il vraiment prisonnier de ce rôle ou contribue-t-il, sans le savoir, à renforcer ce schéma ?

Être ou se sentir victime

Le "rôle" de victime, piège inconscient

Alban se sent invisibilisé dans ses relations, et perçoit les autres comme responsables de sa situation. Cette posture de victime, bien qu’inconsciente, s’est ancrée dans sa perception de lui-même.

Pour Alban, chaque interaction devient une nouvelle preuve qu’il est ignoré et sans valeur.

Rester dans ce rôle lui offre une forme de protection contre l’inconfort du changement, même si cela est douloureux pour lui.

Agir différemment demanderait de l’énergie, et surtout, une prise de risque : celle d’échouer. Or, quand on a une estime de soi et une vision de soi si détériorée, prendre un risque est inenvisageable.

Les prophéties auto-réalisatrices

Alban semble vivre dans une prophétie autoréalisatrice. C’est-à-dire que la conséquence de ses comportements vient confirmer ses croyances.

Par exemple, lors de ses rendez-vous amoureux, il anticipe le rejet, ce qui l’amène à paraître désintéressé et à ne pas investir la relation. Ainsi, il provoque inconsciemment le rejet qu’il redoute, renforçant sa croyance qu’il ne mérite pas d’être écouté ou aimé.

Le confort paradoxal de la posture de victime

Bien que cette position soit insatisfaisante, elle offre à Alban une sécurité émotionnelle.

Il peut attribuer la responsabilité de ses échecs aux autres, ce qui lui évite d’affronter ses propres insécurités.

Le concept d’impuissance apprise, introduit par le psychologue Martin Seligman, explique ce phénomène : après avoir vécu plusieurs situations où l’on se sent impuissant, on finit par abandonner toute tentative de changement, et ne plus saisir les opportunités qui se présentent.

Le cercle vicieux du ressentiment

Le ressentiment d’Alban envers son entourage ne fait que renforcer son sentiment de victimisation.

Se plaindre devient un mode de communication. Mais cela finit par épuiser la sympathie des autres et vient renforcer son isolement.

Sa faible estime de soi et son manque de confiance l’amènent à éviter de nouvelles situations, préférant rester dans une zone de confort et de familiarité, même si cela est source de souffrance.

Le glissement de responsabilité

Alban évite de prendre des responsabilités, y compris celle de changer sa propre situation.

Cela conduit à une perte d’autonomie et à une dépendance vis-à-vis des autres pour valider son existence.

Il reste passif, convaincu qu’il n’a plus aucun pouvoir pour influencer sa vie.

Comment briser le cercle vicieux de la victimisation ?

1. Prise de conscience :

Le premier pas vers le changement est de reconnaître les schémas qui nous enferment. Pour Alban, cela signifie prendre conscience des croyances qu’il a sur lui-même (ne pas être écouté, être utilisé), et qui influencent directement ses actions et renforcent sa position de victime.

2. Reprendre petit à petit des responsabilités :

Changer du jour au lendemain est irréaliste. Il est crucial pour Alban de commencer par de petites actions simples. Par exemple, poser des limites claires à son ex-femme ou exprimer ses besoins lors des déjeuners familiaux. Ce sont ces petits choix du quotidien qui lui permettront de retrouver un sentiment de contrôle.

3. Redéfinir ses priorités :

Alban doit se reconnecter à ses valeurs et à ce qu’il souhaite vraiment dans la vie. Ce travail de redéfinition permet de faire des choix en accord avec ses désirs, plutôt que de se laisser guider par les attentes des autres.

4. Accepter l’inconfort du changement :

Sortir du rôle de victime est inconfortable, surtout quand il s’agit de poser des limites ou d’affronter la peur du rejet. Cependant, cet inconfort est temporaire et nécessaire pour évoluer vers une position plus saine et épanouissante.

Conclusion : de victime à acteur de sa vie

Sortir du piège de la victimisation ne se fait pas en un jour.

C’est un processus qui demande des prises de conscience progressives, des petites actions concrètes et une redéfinition de ses priorités.

Mais avec du temps, du courage, et parfois le soutien d’un professionnel, il est possible de briser ce cercle vicieux et de retrouver un peu de pouvoir sur sa vie !

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