J’ai découvert récemment l’œuvre profonde de Bronnie Ware, cette infirmière australienne qui travaillait auprès de patients en fin de vie.
Son livre bouleverse nos certitudes ! Cette lecture, Les 5 regrets des personnes en fin de vie, m’a plongée dans une réflexion intense sur nos priorités et nos choix fondamentaux. Je vous avoue qu’elle n’a pas été simple : elle m’a confrontée à mes propres angoisses autour de la mort, mais surtout, elle m’a offert une perspective transformatrice sur la vie que nous choisissons de mener chaque jour.
📣 Points clés :
L’infirmière Bronnie Ware révèle les regrets universels des personnes en fin de vie et transforme notre vision de l’existence.
Le manque d’authenticité constitue le premier regret majeur, révélant notre tendance à vivre selon les attentes des autres.
Trop travailler et négliger les amitiés forment deux regrets intimement liés à notre gestion du temps.
Ne pas exprimer ses émotions et se refuser le bonheur complètent cette liste de remords universels.
Ces enseignements nous invitent à aligner nos choix quotidiens avec nos valeurs profondes pour une vie sans regrets.
Les cinq regrets universels selon Bronnie Ware
Au chevet des mourants, Bronnie Ware a recueilli des confidences précieuses qui forment un héritage pour nous tous. Ces personnes, face à leur dernier souffle, ont partagé des vérités brutes sur ce qu’elles auraient fait différemment. Leur sincérité est une boussole pour ceux qui ont encore du temps devant eux !
Le manque d’authenticité
Le premier regret fondamental concerne l’authenticité : « Je regrette de ne pas avoir eu le courage de vivre une vie fidèle à moi-même plutôt que celle attendue par les autres. » Combien de fois, que ce soit en coaching ou en thérapie j’ai fait ce constat avec mes patients ! Nous sommes nombreux à emprunter des chemins dictés par autrui. Et, quand les masques tombent face à la mort, ce besoin d’avoir été soi-même, ce manque de réalisation de soi devient criant.
Le travail au détriment de l’essentiel
Les deuxième et quatrième regrets touchent à notre rapport au temps et aux relations humaines :
« Je regrette d’avoir travaillé autant »
« Je regrette de ne pas être resté en contact avec mes amis »
Notre temps est limité, et pourtant, beaucoup se perdent dans des priorités qui ne reflètent pas leurs valeurs profondes. Comme l’écrit si justement Ware, « quand on sait qu’il nous reste un temps limité à vivre, il n’y a plus rien à perdre à être honnête ».
Le non-dit et la peur d’exprimer ses émotions
Le troisième regret porte sur l’expression émotionnelle : « Je regrette de ne pas avoir eu le courage d’exprimer mes sentiments. » Les émotions refoulées créent des barrières invisibles qui nous isolent. Et dans notre culture du paraître, montrer sa vulnérabilité devient un acte révolutionnaire d’authenticité !
S’empêcher d’être heureux
Enfin, le cinquième regret est peut-être le plus poignant : « Je regrette de ne pas m’être permis d’être plus heureux. » Cette permission que nous nous refusons parfois est souvent l’un des enjeux majeurs de notre équilibre psychique.
Cet article est un résumé de l’épisode 04 du Podcast Hack Your Soul.
Derrière le voile des regrets : enseignements pour aujourd'hui
Ce qui me captive dans le témoignage de Bronnie Ware, c’est la manière dont ces regrets universels peuvent transformer notre quotidien. Ils nous rappellent que notre existence est faite de choix constants, souvent imperceptibles, mais dont la somme dessine notre trajectoire.
Par peur du changement et par habitude, beaucoup cherchent à préserver le statu quo. Cette tendance naturelle explique pourquoi tant de personnes retardent les transformations essentielles jusqu’à ce qu’il soit trop tard…
J’observe aussi dans ma pratique que nous nous comparons constamment aux autres. Nous nous créons des narratifs comme « il a plus de chance que moi » qui justifient parfois notre inaction. Mais cette perspective comparative est un piège. Ce que dit Bronnie Ware c’est que personne n’échappe aux défis existentiels, seules nos réponses diffèrent face à eux.
L’une des séquences les plus touchantes du livre raconte comment Bronnie a continué à parler quotidiennement à une patiente atteinte d’Alzheimer, s’adressant à la personne derrière la maladie. Ce choix éthique, maintenu sans savoir s’il porterait ses fruits, a été confirmé lors d’un bref moment de lucidité où la patiente l’a remerciée. Cette anectode nous rappelle que les gestes de bienveillance, même lorsqu’ils semblent vains, peuvent toucher une âme, bien au-delà des barrières de la maladie.
Transformer les regrets en choix conscients
Vivre sans remords : un alignement avec ses valeurs
Vivre sans remords ne signifie pas éviter toute erreur, mais plutôt faire des choix alignés avec nos valeurs profondes. Ce processus commence par une introspection honnête sur ce qui compte vraiment pour nous, au-delà des attentes sociales et des pressions extérieures.
Une approche en quatre étapes pour transformer les regrets
Voici une approche en quatre étapes pour vous aider à transformer ces potentiels regrets en actions concrètes :
- L’identification des valeurs fondamentales qui donnent sens à votre existence
- L’évaluation des écarts entre ces valeurs et vos comportements quotidiens
- La création d’expériences correctrices intégrant progressivement ces valeurs
- L’installation de rituels qui ancrent ces nouvelles habitudes dans votre quotidien
Apprendre à recevoir : une leçon fondamentale
Ce que l’œuvre de Bronnie Ware nous enseigne, c’est que donner sans savoir recevoir mène à l’épuisement. Dans nos métiers d’accompagnement, cette leçon est fondamentale. Comme elle l’a découvert, accepter de recevoir demande parfois plus de courage que de donner, car cela exige de se considérer digne de cette réception.
Le bonheur : une série de choix quotidiens
Le bonheur n’est pas un état permanent, mais bien une série de choix quotidiens, même dans les circonstances les plus difficiles. Ce positionnement n’est pas de l’optimisme naïf, mais une décision profonde sur la manière dont nous souhaitons habiter notre existence.
Vers une existence authentique
La phrase qui résume peut-être le mieux l’essence du message de Bronnie Ware est celle-ci : « Nous allons tous mourir, mais nous sommes libres de la manière dont nous voulons vivre entre temps. » Cette vérité, dans sa simplicité, porte une puissance transformatrice.
Dans notre société moderne qui valorise la performance et l’accumulation, ces cinq regrets nous ramènent à l’essentiel humain : notre besoin d’authenticité, de connexion et de sens. Ils nous rappellent que la vie n’est pas une répétition générale, mais bien la représentation elle-même !
J’ai constaté combien cette prise de conscience peut être libératrice pour mes clients, quelle que soit leur étape de vie. Elle transforme leur rapport au temps qui reste, qu’il s’agisse de décennies ou de jours, en une invitation à l’alignement et à la cohérence.
Ce que je retiens de l’œuvre de Bronnie Ware, c’est que nos regrets potentiels peuvent devenir nos plus grands professeurs. Ils nous montrent, par contraste, ce que pourrait être une vie pleinement vécue. Une existence où, comme l’écrivait Thoreau, nous ne découvririons pas à notre mort que nous n’avons pas vécu.
📚 Source : Les 5 regrets des personnes en fin de vie, Bronnie Ware
